Depuis le sommet de la terre en 1992 à Rio en 1997 puis le protocole de Kyoto, des dispositifs d'aide à la rénovation thermique et énergétiques ont été mis en place. Le budget rénovation énergétique représente une énorme masse d'argent qui attire forcément des entités parfois basées dans des pays étrangers avec une ou plusieurs sociétés ou holdings en France à la recherche d'argent facile.
- Un principe initial de pollueur payeur
- Un principe devenu pollué payeur
- L'énorme budget attire les prédateurs
- Les entreprises qui ont généré le plus de litiges
- Les faits qui leur sont reprochés
L'expérience est le nom que l'on donne à ses erreurs. Oscar Wilde
De plus en plus de sociétés présentent leur activité sur internet par le biais de sites évocateurs aux codes couleurs et logos qui évoquent une activité gouvernementale. Lorsqu'il s'agit d'une activité commerciale, il est étonnant qu'une entreprise soit autorisée à utiliser le suffixe .gouv. Le secteur de la rénovation énergétique (isolation, chauffage, installation de panneaux solaires, etc.) est gangréné par des entités dont le seul but est de capter l'argent provenant des fonds publics.
Cet article a été rédigé, car il n'est pas rare pour Picbleu de recevoir des messages de consommateurs qui s'estiment trompés par de mauvaises pratiques.
2 exemples :
- Un usager du Nord qui chauffait au fioul avec un budget annuel de 2500 € qui est passé à 3700 € suite à l'installation d'une pompe à chaleur inadaptée à la région et au bâtiment. Le mauvais conseil en est la cause.
- Un consommateur qui a signé (sans prendre véritablement conscience de son engagement) un bon de commande pour une installation de panneaux photovoltaïques vendue au triple de la valeur que l'on peut trouver pour des équipements équivalents.
Un principe initial de pollueur payeur
- Ce sont les énergéticiens ou vendeurs d'énergie appelés obligés qui sont contraints de verser des aides financières aux ménages.
- Les entités récupèrent de l'argent dans les produits et services qu'elles commercialisent.
- Les consommateurs payent indirectement ces primes CEE (Certificats d'Économie d'Énergie) qui sont reversées.
Un principe devenu pollué payeur
- Les ménages cherchent à économiser sur leurs différents postes et notamment sur le budget chauffage et électricité.
- Le montant énorme des subventions (plusieurs milliards d'euros) ne sort pas des caisses de l'État, mais de votre poche.
- Lorsque vous payez votre facture de carburant par exemple chez Total, d'électricité chez EDF, de produits chez Carrefour Leclerc, Intermarché ou Leroy Merlin, etc. vous participez financièrement aux versements des aides octroyées à d'autres contribuables.
- Vous payez sans forcément le savoir une somme qui est reversée aux personnes qui font des travaux d'économie d'énergie suivant le principe non pas de pollueurs payeurs, mais pollués payeurs.
L'énorme budget attire les prédateurs
Le budget rénovation énergétique représente une énorme masse d'argent qui attire forcément des entités à la recherche d'argent facile.
Il existe des entreprises qui ont des mauvaises pratiques commerciales qui sont condamnables, mais il existe aussi des entreprises qui proposent des services ou des produits moyens, inefficaces et même dangereux. Les consommateurs n'ayant pas conscience de ces défauts ne trouvent rien à leur reprocher...elles ne sont pas inquiétées.
Les entreprises qui ont généré le plus de litiges
- Certaines entreprises par leur façon de communiquer et par la pratique des commerciaux indélicats créent beaucoup de problèmes chez leurs clients.
- Une liste noire a été établie entre le 1er février 2020 et le 20 mars 2020 dans un article « Travaux de rénovation énergétique. Les sociétés les plus signalées ». Les entreprises citées ont été impliquées dans les litiges traités par l'association de consommateurs très médiatisée l'UFC Que choisir. https://ufc-quechoisir-lille.org/fr/nos-actions/informations/travaux-renovation-energetique-arnaque/
- Malgré ces actions, ces entreprises ne sont nullement découragées et continuent appâtées par le gain facile. C'est donc aux consommateurs de ne jamais signer un document au premier rendez-vous et sans avoir eu au préalable plusieurs autres devis.
Les faits qui leur sont reprochés
Les sociétés ont généralement des sites attractifs sur internet, les noms sont soigneusement étudiés et de nombreux logos empruntés aux ministères ou au gouvernement donnent l'impression trompeuse qu'il s'agit soit d'une entreprise publique ou soit agréée par la puissance publique. Le pire sont les sociétés qui présentent des dispositifs ou équipements électriques comme « écologiques » en se prévalant « amis de la planète terre ».
- Démarchages téléphoniques insistants et répétés à longueur de semaine,
- Visite au domicile avec contacts physiques abusifs de plusieurs heures,
- Présentation d'équipements inadaptés (pompe à chaleur dans une vieille maison mal isolée chauffée au fioul domestique ou située en altitude),
- Offre de ballons thermodynamiques pour des logements qui consomment moins de 1000 euros par d'électricité pour tous les usages, et dont le ballon électrique fonctionne parfaitement,
- Isolation de combles perdus avec de la laine de verre (produit 1er prix et beaucoup moins efficace que d'autres produits bio sourcés),
- Faux calculs d’économies d’énergie très optimistes et surestimés,
- Signature d'un bon de commande en indiquant qu'il s'agit juste d'un document pour vérifier l'égibilité aux primes.
- Signature d'un contrat de prêt avec un organisme de prêt personnel pour travaux. (Certains organismes de prêt au vu des litiges refusent les prêts pour certaines entreprises douteuses).
- Travaux réalisés sans aucun travail préparatoire (isolation des combles perdus dont la sécurité incendie n'est pas respectée pour l'écart au feu ou les parties électriques),
- Absence d'étanchéité entre les combles perdus et le logement (les usagers ont des réactions allergiques à l'isolant...),
- Mauvais conseils pour l'isolation des planchers bas,
- Réalisation de travaux bâclés et mal faits,
- Une fois le document à 1 euro signé par l'usager, les ouvriers partent laissant parfois la laine de verre en vrac,
- Versement d'avance pour des travaux de rénovation de la totalité du montant des travaux. L'entreprise n'a pas mis les matériaux prévus et a quitté le chantier sans terminer les finitions.
- L'entreprise ne possédant pas de label RGE, toute obtention d'aide financière par la suite sera impossible,
- Vendeurs de panneaux solaires photovoltaïques faisant croire que la surface de panneaux permettra de chauffer une maison
- Installation sur des toits avec un facteur d'ombrage (une ombre portée masque le soleil rendant le fonctionnement impossible),
- Le commercial a laissé entendre qu'il existait des primes importantes pour l'installation.